Quand on croise Bernard Cozier dans son village et d’ailleurs en tout lieu de sa Gaume, il est toujours équipé de son appareil photo, à la recherche d’un paysage qu’il cherche à immortaliser.

Bernard Cozier de Rossignol

«Qu’il soit à pied ou à vélo, Bernard est toujours avec son appareil photo», confirme le bourgmestre de Tintigny, Benoît Piedbœuf. «Bernard fait partie de la vie associative de son village et, avec son épouse Élise, ils étaient parmi les fondateurs du centre culturel. D’ailleurs Élise a été longtemps bibliothécaire à Rossignol. Bernard, tu es devenu aujourd’hui le président du syndicat d’initiative de Tintigny.»

Bernard Cozier, qui expose pour l’instant au centre culturel, précise : «C’est en 1958, que mon papa m’a offert mon premier appareil Yashica et c’est mon ami, Pierre Farinelle, qui m’a communiqué le virus. Je photographiais, sans aucune formation, tous les événements au pays du Lochnot.» Plus de 50 années de clichés constituent assurément une collection unique en son genre où on retrouve des fêtes de village, des événements familiaux, des mariages,…

En 2003, le photographe gaumais passe au numérique, en acquérant un Nikon 80. «À ce moment, j’ai suivi plusieurs stages de photos, dont un avec Jean-Louis Brocart, photographe qui s’investit aussi dans la formation», souligne Bernard.

Correspondant à « L’Avenir » pendant 25 ans

De 1965 à 1990, Bernard a également été correspondant local pour notre journal. «À l’époque où j’ai commencé, c’est Henri Rézette qui dirigeait le quotidien. Il m’a sollicité en me disant que ce serait très intéressant pour moi et que ce poste me permettrait d’entretenir mon français et m’aider à respecter les règles pour réaliser de bonnes photos.»

Bernard Cozier la Semois déborde à Breuvanne décembre 2007

C’était d’ailleurs assez astreignant à l’époque. Bernard Cozier se souvient : «On réalisait des photos noir et blanc, mais on devait développer le film soi-même pour imprimer celles que l’on envoyait au journal. C’est Élise, mon épouse, pour qui j’avais confectionné un labo à la cave, qui assurait cette tâche ingrate. Moi je me contentais du côté artistique.» Cette complicité a duré vingt-cinq ans.

Le rêve de Bernard se réalise donc en ce début d’année : présenter ses photos au public. C’est Bernard Mottet, directeur du centre culturel, qui l’a incité à réaliser cette expo. «Alors que j’habite à quelques encablures du centre culturel, jamais je n’avais imaginé un jour pouvoir exposer», assure notre photographe.

Une trentaine de photos de paysages tapissent actuellement les cimaises du centre. On découvre des clichés de Rossignol, de la région, de la Gaume, avec une touche artistique dont Bernard a le secret.

«Quand on voit ses photos, on voit que la Gaume est belle», conclut le bourgmestre Piedbœuf en s’adressant à Bernard, Lochnot de souche.

L’exposition est accessible jusqu’au 27 janvier, du lundi au jeudi de 9 à 16 h, le vendredi de 9 à 12 h et le dimanche, en présence de l’artiste, de 14 à 17 h.

Centre culturel de Rossignol-Tintigny Rue Camille Joset, 1, à Rossignol (063 41 31 20) – www.ccrt.be